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Donovan, book 1: Outpost de W. Michael Gear

Daw Books, 464 pages, 2019, Science-fiction

Je dirais que cette lecture n’a pas vraiment été ce que j’en attendais. Du coup je ne dirais pas que ça a été une mauvaise lecture, mais je suis quand même sorti de mes sous genres de prédilection.

On est sur un planète opéra vu que tout se déroule sur Donovan, une planète où vient d’arriver un vaisseau de la Corporation terrestre. Mais la situation dans son ensemble se situe dans un space opéra (on reste théoriquement lié à tout le reste du monde).

Pour résumer le livre je dirais que c’est un peu le questionnement sur que faire quand on est loin de tout dans l’espace et qu’on a le choix entre avoir énormément de chance de mourir en repartant et énormément de chance de mourir sur place si on reste.
Résultat l’ensemble était très psychologique entre les différents partis, ceux qui sont sur la zone depuis longtemps (répartis entre ceux qui veulent absolument partir, ceux qui veulent absolument rester et ceux qui hésitent au fil du temps), et ceux qui viennent d’arriver.

Donovan est un trésor, mais un trésor empoisonné. Déjà la planète est très très loin de la Terre, c’est la planète la plus lointaine jamais découverte. La planète regorge de métaux précieux, bien plus importants que sur Terre, elle a aussi énormément d’hydrocarbures, ainsi que tout ce qui est brut et vaut de l’argent.

Mais évidemment l’exploiter n’est pas si simple, car en conséquence tout est bourré de métaux lourds. L’eau et la terre sont donc empoisonnés et les habitants (les 450 personnes qui restent) survivent grâce a une zone aménagée avec de la terre non contaminée dans laquelle ils font de l’auto suffisance.

En plus de cela, la planète n’est pas accueillante. Tout peux vous tuer sur Donovan, les plantes, les animaux, même les plus petits. Leurs spécialité : le mimétisme.

Normalement un vaisseau par an devait arriver pour les ravitailler, amenant avec lui des machines et de quoi réparer celles sur place, ainsi que le stock de médicament indispensable à toute vie sur place.
Mais voila 7 ans que Donovan n’a rien vu arriver.

Il est normal qu’on perde un vaisseau de temps en temps, le voyage est long, 2 ans, et la technique n’est pas parfaite. Mais 7 ans sans rien est exceptionnel, théoriquement quasiment impossible.

Du coup pour toute la population de Donovan, il était évident qu’on les avaient abandonné et qu’ils ne verraient jamais plus trace de la Corporation et de la Terre.
Donc quand débarque du jour au lendemain le Turalon, c’est un événement qui marque.

Pour le Turalon aussi l’arrivée est brutale. Celui ci est un peu le vaisseau de la dernière chance pour Donovan, car du coté de la Terre aussi on ne comprend pas comment tant de vaisseaux ont pu ne pas rentrer. N’ayant aucune nouvelle ils sont même persuadés que Donovan c’est révoltée et a empêché les vaisseaux de repartir !

Mais ils ne s’attendent pas à trouver une population de survivants qui a abandonné les propretés nettes de la Corporation et qui s’habille, se loti, et vit grâce aux matériaux de Donovan.
C’est une chose limite impensable pour eux, ce retour à la nature.

Bien évidemment ils comprennent qu’au bout de si longtemps sans ravitaillement plus rien de fonctionne, et que les installations non entretenues se sont plus ou moins effondrées. Mais ils ont du mal à les considérer comme autre chose que des sauvages non civilisés. En plus ça ne résout toujours pas le mystère des vaisseaux disparus.

Sans parler du nouveau gros problème : il n’y a pas assez de place à bord du Turalon pour embarquer tout le monde. Parce que bien entendu les nouveaux arrivants ne veulent pas rester sachant qu’ils risquent d’être bloqués à vie ensuite. Ils sont la pour des contrats de quelques années, et veulent retrouver leur famille ensuite !

Dans cette situation difficile nous suivons plusieurs personnages. Principalement ceux liés au gouvernement qu’avaient mis en place les personnes du Donovan, ainsi que ceux du Turalon qui essayent de trouver une solution.
En plus de tout ça nous suivons un autre personnage qui est loin de tout ça. Pour Dan Wirth Donovan est la dernière chance. Ce sociopathe qui a déjà tué à de nombreuses reprise vit sous une identité d’emprunt qu’il a dérobé en même temps que la vie à laquelle elle appartenait.

Il sait que si il revient dans la zone de la Corporation, il sera mort, car il n’aura plus moyen de se cacher. Mais Donovan est un paradis pour lui, le seul endroit sans règles ou il va pouvoir se bâtir son petit empire … 

Alors que tout était déjà complexe et difficile, un événement va encore plus secouer la fourmilière.
Le Freelander apparaît sur les radars. Ce vaisseau géant de la toute nouvelle génération de transporteurs était parti 6 mois avant le Turalon avec la majorité du ravitaillement qui prend de la place (principalement des machines).

Mais à mesure qu’il approche enfin de Donovan, la consternation se fait : il semble que tout soit mort à son bord …
Une fois que les données du journal de bord sont téléchargées, on comprend enfin pourquoi : pour le vaisseau cela fait 120 ans qu’il est parti de la Terre …
La terrible histoire de son équipage jour par jour alors qu’ils comprennent qu’ils sont perdus, et leurs horribles tentatives de survie dans un environnement qui n’a jamais été prévu pour le long terme, jette un énorme froid sur tout le monde.

Sur Donovan, il est temps de revoir les plans. Cela change tout. Plus question maintenant de tenter le retour vers la Terre … Mais pour certains ce changement n’est pas bien accueilli.

Bref, vous aurez compris le sujet. On n’est pas loin du thriller psychologique par certains cotés. Pas un genre que j’affectionne particulièrement. Ceci dit malgré ça il y avait pas mal de passages vraiment prenants, et je pense que ça parlera bien plus à des personnes qui apprécient ce genre de récits.

Pour le coup j’avais peur que ça me fasse le fiasco de Pyramides (qui était aussi sur le sujet d’un groupe de personnes réduit perdu qui cherche quoi faire pour se sauver). Mais heureusement non, j’ai trouvé la gestion des populations bien plus réaliste que dans celui ci. Pas parfaite bien sur, certains cotés étaient un peu exagérés, mais ça passait quand même bien mieux.

Au final je pense que ce que je lui reproche un peu c’est de multiplier les sujets. Déjà que Donovan a elle seule pourrait mériter un tome, on rajoute à ça le premier vaisseau, le sociopathe tueur, le second vaisseau, les différents camps qui se battent, la nature de Donovan, les mystérieux animaux et leur façon de communiquer, les métaux lourds dans l’eau et la nourriture …  C’est vraiment très riche ! On ne peux vraiment pas lui reprocher de n’avoir rien à dire.

Au final ça fait peut être un peu trop pour un seul roman. Je pense qu’on aurait pu se passer de certains (par exemple les passages avec le sociopathe ne m’intéressaient pas vraiment … sans lui j’aurais surement passé un meilleur moment). Mais heureusement ce livre était juste le premier tome d’une série, du coup pour en savoir plus sur certains sujets pour l’instant pas encore développés il va falloir attendre de lire la suite !

Bref, je ne regrette pas de l’avoir sorti, mais c’était pas forcement ma tasse de thé de base. Pour l’instant c’est sans doute le livre sur ce sujet que j’ai préféré parmi le peu que j’ai lu. Et même si certains parties m’intéressaient vraiment moins que les autres, je suis suffisamment intriguée par les autres pour avoir envie d’en savoir plus.

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2 commentaires sur “Donovan, book 1: Outpost de W. Michael Gear

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