La tour de garde. Capitale du sud, tome 1 : Le sang de la cité de Guillaume Chamanadjian

Aux Forges de Vulcain, 416 pages, 2021, Fantasy

J’avoue que je n’étais pas super motivée pour ce livre au départ. Mais je l’ai vu à la médiathèque et je me suis dit que c’était un peu ça le but des bibliothèques : pouvoir lire des livres qu’on n’aurait pas acheté. Sur un coup de tête je l’ai pris.
Ce livre fait parti d’un ensemble, La tour de garde, composé de deux trilogies écrites par deux auteurs différents. Celle ci sur la capitale du sud écrit par Guillaume Chamanadjian et une autre, centrée sur la capitale du nord, écrite par Claire Duvivier.

Alors, je suis sortie avec un avis en demi teinte pour ce livre, même si je ne regrette pas de l’avoir lu.
Parce qu’autant j’ai bien aimé l’ambiance générale, le ton, le background, le fait que ça soit de la fantasy « tranquille », ce qui représente 90% du livre. Autant je suis bien moins positive sur le final. Il se passe des événements que j’ai trouvé totalement illogiques avec ma vision de certains personnages et c’est dommage parce que c’est de la que découle tout le gros truc final. En gros ça faisait vraiment bancal.

Alors de quoi ça parle.

La Cité est une mégalopole tellement immense qu’elle est divisée en plusieurs duchés rivaux.
Tout le livre se déroule dans la Cité, ce qui en fait limite un huis clos. A aucun moment on ne sait jamais ce qui se passe dehors ou si la vie est différente.

Nous suivons Nox. Celui ci était un enfant sauvage qu’on a retrouvé avec sa sœur dans les entrailles -soit disant maudits et remplis de monstres- de la cité lors d’une guerre entre deux Duchés.

Nox et sa sœur ont été élevés un peu comme si ils étaient les bâtard du Duc. Ils sont dans la sphère de la noblesse mais sans en faire vraiment parti. Et si la sœur de Nox se complaît du coté de la noblesse, Nox de son coté préfère le peuple et la vie de la Cité.

Il « s’échappe » en devenant coursier pour une épicerie réputée. Il connait donc une grande partie de la ville comme sa poche, les raccourcis, il passe souvent par les toits pour aller plus vite et dépasser les rues trop peuplées par exemple.
Mieux que ça il est connu pour tous, et énormément apprécié.

Mais le Duc a besoin de Nox, de sa connaissance des rues, des plans, des secrets de la Cité.
En effet il voudrait construire un canal pour pouvoir utiliser la rivière de la ville comme lieu de transport sécurisé pour les marchandises entre le nord lointain de la Cité et le sud (où ils sont).

Mais ce canal devra aussi traverser d’autres Duchés donc il va devoir obtenir leur aval aussi, et il va devoir se méfier de plusieurs autres Ducs qui vont se trouver lésés dans l’affaire. En effet les marchandises passant par le canal, elles éviteront dont leur zone ou ils avaient mis des frais de douane. Ils ont donc gros à perdre dans sa construction …

C’est ainsi que Nox va petit à petit se retrouver au milieu de toutes les magouilles autour de ce projet.

L’ensemble était vraiment centré sur la Cité. Se qui se passe dans ses rues, la vie de son peuple. On y voit autant celui ci (voir plus) que la noblesse et sa façon de diriger les choses. Ça change un peu de la fantasy habituelle qui se concentre en général sur un seul des points.
Nox est vraiment une éponge quand il s’agit de celle ci. Il en connait tout petits secrets cachés, tout les personnages clés. Il se plait dans ses rues, dans sa foule.

J’ai déjà lu quelque part des gens comparer ce livre à l’Assassin royal. Et je suis tout à fait d’accord avec ces comparaison. Du moins on parle ici du début de l’assassin royal, quand Fitz est encore un enfant/adolescent. Ils ont le même rapport avec la noblesse, et on est sur le même rythme de récit, même si le personnage principal est bien différent.

Au niveau de l’ambiance de la Cité on est sur une ville du Sud. On parle de vin, d’olivier, et les bâtiments font très provençaux visuellement parlant.
De ce fait je ferais un autre parallèle qui parlera surement moins aux amateurs de fantasy en français vu que la série en question n’a pas été traduite : pour moi ça m’a aussi bien fait penser à The Queen’s Thief de Megan Whalen Turner.
Etant donné que j’avais aussi fait le parallèle entre The Queen’s Thief et l’Assassin royal au niveau du rythme et de l’écriture, du coup pour le reste aussi on est sur le même type de fantasy.

Et du fait que l’ambiance générale est vraiment très présente et que le personnage est moins victime que Fitz, du coup pour moi ça ressemble même plus à The Queen’s Thief qu’a l’Assassin royal.

Néanmoins malgré mes comparaisons, je trouve quand même que Le sang de la cité était moins marquant que les deux références (même si je ne suis pas une fan de l’Assassin royal, il faut reconnaître qu’il a marqué la fantasy). Du moins pour l’instant. Il faut avouer aussi que le premier tome de The Queen’s Thief n’était pas non plus le plus marquant mais que ça ne m’a pas empêche de classer la série parmi mes plus belles découvertes de ces dernières années en fantasy au fil des tomes. Du coup sur ce point je lui donne encore sa chance pour le futur.

Bref, l’ensemble a été une lecture très plaisante même si pas vraiment hyper marquante pendant les 90 premiers pour-cents, tout a dégringolé pour moi sur le final.
Si l’ensemble était tranquille, il était quand même parsemé de scènes d’action. Le final était lui un énorme passage très action avec plein de retournements de situation en quelques paragraphes. En soit ça n’a rien de répréhensible. Sauf si comme la tout repose sur une action d’un personnage qui ne fait aucun sens.
Après je comprend que ça soit un avis personnel, mais ça m’a fait rager durant toutes les pages restantes.

Ce n’était pas du tout comme ça que j’imaginais finir ce livre, et je suis vraiment déçue.

Bref, au final je ne dirais pas que ça me bloque dans mon envie de lire la suite parce qu’une grande partie de l’ensemble était sympa, mais ça a quand même bien fait descendre mon enthousiasme.

On verra donc pour la suite si les auteurs arrivent à pérenniser l’ensemble ou si tout va s’effondrer.




D’autres avis sur ce livre : Sometimes a book, Le bibliocosme, Célinedanaë (Au pays des cave trolls), Lune, Yuyine, Quoi de neuf sur ma pile(Gromovar), Aelinel (La bibliothèque d’Aelinel), Vanille (La bibliothèque derrière le fauteuil),

15 commentaires sur “La tour de garde. Capitale du sud, tome 1 : Le sang de la cité de Guillaume Chamanadjian

Ajouter un commentaire

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer