Le sixième monde, tome 1 : La piste des éclairs de Rebecca Roanhorse

Milady, 304 pages, 2018, Fantasy post-apocalyptique

J’ai lu ce livre en Lecture Commune (LC) avec Caroline, dans le cadre des lectures duo organisées par Jean-Yves du blog Mondes de poche dans le groupe « Mordus de fantastique / science-fiction / fantasy » de facebook.

Ce premier tome ne m’a pas vraiment impressionnée. Certes le worldbuilding est original et bien fait, mais l’intrigue et les personnages manquaient de finesse et pour l’instant je reste sur ma faim.

Maggie Hoskie est une chasseuse de monstres dans Dinétah une ancienne réserve Navajo. Le monde a bien changé il y a quelques dizaines d’années quand une apocalypse climatique est survenu sous la forme d’une vague géante qui a englouti une partie de l’Amérique du Nord et la magie est revenue.
On est encore dans une phase où les gens prétendent en grande partie que la magie n’est pas vraiment présente et tentent de continuer à vivre comme avant malgré le manque de ressources, les restrictions et la régression technologique.   

Maggie, armée de ses dons claniques qui font d’elle une guerrière redoutable, et aidé par le fils d’un de ses amis, homme médecine, se lance à la poursuite d’un sorcier qui menace les rares villages encore en vie de la zone en créant des créatures qui ont soif de chair humaine …

J’avoue que je n’ai pas vraiment été très positive durant ma lecture de ce livre.
Je comprend qu’il soit original et que le coté world building, ainsi que le fait d’être sur un « Own Voice » natif américain très documenté et juste, puisse jouer si ce thème est cher au lecteur. Mais si on retire ça, il ne reste plus grand chose je trouve.

Enfin pas qu’il soit mauvais en soit, je précise, mais pour une lectrice comme moi qui a parcouru le genre en long, en large et en travers c’état juste un peu banal dans sa construction, son intrigue et ses personnages. Le genre de livre très prévisible que j’ai l’impression d’avoir lu 50 fois avant. Il plaira surement plus à un débutant dans le genre qui cherche de la distraction pure.

Le problème venait aussi du fait que l’intrigue ne semble pas vraiment avancer. Evidemment mon impression a été renforcée par les pauses de la LC, car force était de constater en discutant qu’on avançait et dépassait largement la moitié du livre sans être vraiment capable de dire quelle était l’intrigue générale.

Je pense que c’était surtout parce que l’autrice a voulu nous faire découvrir plus en détail son coté monde post-apocalyptique en faisant voyager le personnage et en la confrontant aux différents problèmes liés (plus d’électricité, denrées normales pour nous devenu rares comme le café …). Mais comme l’ensemble était surtout composé de scènes rapides d’action qui ne faisaient pas vraiment avancer l’intrigue, j’ai trouvé que ça perdait un peu de son impact.

Le personnage principal ne m’a pas non plus particulièrement intéressé. C’est une jeune femme qui souffre d’une mauvaise image d’elle même. Elle se voit comme un monstre et donc n’a que très peu de connaissances et encore moins d’amis. On entre dans ce tome dans le schéma classique du personnage qui bon gré mal gré se retrouve à se faire des amis qui ne veulent plus la laisser être solitaire.
J’ai bien mieux apprécié son coéquipier Kai par contre. Il avait de la personnalité et il m’a souvent fait sourire. Si malgré tout ce que j’en dis j’ai quand même envie de lire la suite, c’est en grande partie grâce à lui.

Au final on ne peux pas dire que j’ai passé un mauvais moment ou que je me sois ennuyé. Mais il m’a quand même manqué un gros plus pour la faire ressortir dans l’ensemble de mes lectures. Je pense que c’est le genre de livre dont j’aurai tout oublié sauf le world-building d’ici quelques semaines. Dans l’ensemble on tombe dans la catégorie des lecture assez « meh ».