Cygnis de Vincent Gessler

L’Atalante, 262 pages, 2010, Science-fiction

Avis un peu mitigé mais pas négatif pour ce one-shot de post-apocalyptique qui plaira aux amateurs de belles phrases et d’ambiance sombre et torturée.

C’est un livre dans lequel l’ambiance m’a bien plu. Au départ sur les 50 premiers pages ça me faisait un peu penser à Princesse Mononoke : la foret, le loup, la survie dans la nature, même le coté ancienne civilisation, ruines … Avec bien entendu en plus le coté post-apocalyptique. La métier du héros est de chasser les robots pour les empêcher de s’en prendre aux humains et toute l’intrigue commence ainsi.

C’est un roman qui se lit bien, avec une belle écriture.
Je dirais même peut être au premier abord pour moi une trop belle écriture. J’avoue que je trouvais un léger décalage entre le coté primitif des personnages, de l’environnement, et des dialogues, et celui du narrateur. Je me demandais si c’était cohérent de s’imaginer qu’un tel niveau de langage ai pu survivre dans ce monde. Du coup je vais aller à l’inverse des avis généraux de ce livre : ça ne m’a pas vraiment plu sur le coup et ça m’a fait sortir du récit. En plus je trouvais que le style s’inclinait trop dans le « beau pour faire beau » et moins dans le « fonctionnel ». Si je devais citer un défaut à ce livre, ça serait surement celui ci en premier.

C’est aussi un roman assez violent (torture, viols, horreur …), mais normal me direz vous en post-apocalyptique. On n’est pas sur une société stable, il y a beaucoup de morts, de dangers pour ces populations qui utilisent encore des technologies anciennes sans vraiment les comprendre et en ignorant leurs dangers. Peut être un peu trop de technologie pour le héros qui a de nombreux gadgets dont certaines substances dont j’ai eu du mal sur le coup à trouver crédible le fait qu’elles soient toujours fonctionnelles ou qu’on en trouve encore. Mais ce n’est pas très important pour l’ensemble, donc pas un gros défaut, on peut lui laisser le bénéfice du doute.

L’intrigue est très sympa. Je ne vous en fait pas fait un résumé plus détaillé que la phrase du début car elle met du temps à vraiment démarrer et du coup ça spoilerait une grande partie du livre.
Certes il faut garder en tête que c’est un oneshot de 250 pages, à la limite de la novella. Donc il ne faut pas attendre un grand développement. Mais pour autant ça n’est pas bourré d’action et il y a quand même pas mal de personnages et de retournements de situations. En gros ça ne faisait pas roman trop court et il se tient bien tout seul.

Dans l’ensemble je suis satisfaite mais pas beaucoup plus. Les points d’hésitation que je cite avant étant trop importants pour donner un avis plus positif. Mais ça n’a pas été une mauvaise lecture non plus. L’ambiance poétique avec cette belle écriture fait un bon contraste avec le monde primitif et violent (si on ne se pose pas trop de question à ce sujet, mais je pense que ça plait à pas mal de monde).

2 commentaires sur “Cygnis de Vincent Gessler

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