Terre Errante de Cixin Liu


Actes sud, 78 pages, 2020, Science-fiction

Une novella vraiment très sympa, sur un sujet original.

C’est vrai que le principe d’une Terre qu’on fait voyager n’est pas un sujet typique de la science-fiction. Il faut dire que ce n’est pas la solution la plus crédible scientifiquement parlant, même si on peut imaginer toutes les transformations que subirait la planète si elle sortait de son orbite pour partir loin du soleil.

L’intrigue ici part du principe que le soleil va bientôt se transformer en une géante rouge et « manger » la terre. De nombreuses solutions ont été envisagées sachant que le seul espoir de survie des humains est de partir dans un voyage de 1300ans minimum en direction du système le plus proche.
La solution qui a été retenue a été de faire voyager la Terre entière. A l’aide de centaines de réacteurs on lui fait quitter son orbite et prendre de l’élan dans la bonne direction grâce à la gravitation.

Mais évidemment de tels changements ont des effets destructeurs pour la Terre elle même et y survivre sera une lutte de tous les instants, entrecoupée d’erreurs ou de mauvaises décisions qui vont coûter la vie à de nombreux humains.
Sans parler des détracteurs de tout genres qui œuvrent politiquement pour s’imposer. Ceux qui auraient préféré une autre solution, ou même ceux qui sont persuadés que les calculs initiaux sont faux, et que la Terre ne risquait rien et qu’on a sacrifié les 3/4 de la population pour rien …

Au fil du temps, des problèmes rencontrés et des découragement, on suis le parcours d’un narrateur anonyme qui nous raconte cette période difficile.

Evidemment en si peu de pages on ne peux pas tout faire. L’histoire se concentre vraiment sur les changements catastrophiques de la Terre, ainsi que sur la façon dont la société en général évolue, et pas du tout sur les personnages, qui sont limite accessoires.
Je dirais que sur un texte si court ça ne devient pas un défaut, même si c’est vrai que j’aurais peut être été un peu plus impliquée si les personnages avaient été un peu plus forts.

Mais finalement ça n’est pas vraiment important, ça se lit tout seul et très rapidement.
Une réussite !

14 commentaires sur “Terre Errante de Cixin Liu

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  1. C’est ça, une novella. J’avoue que je suis pas friand de ce format car il me semble ne correspondre à rien d’utile littérairement. La nouvelle a son unité. Le roman nécessite pour la plupart plus de pages. Comme tu dis, on dirait qu’il manque quand même quelque chose à ce texte.
    En tous cas, j’ai de plus en plus la curiosité de découvrir la SF de pays asiatiques, voir en quoi leur vision est différente.

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    1. On est vraiment sur la partie basse de la novella ici, sachant que le format va jusqu’à environ 200 pages (vu que c’est un nombre de caractères ou de mots qui la définie, ça dépend de l’édition ensuite). Je la classerait limite plus en « longue nouvelle » qu’en Novella qui se rapproche plus en temps normal du roman.

      Sinon pour les novellas c’est ce qu’on pourrait appeler un « roman court » dans l’édition française, d’ailleurs les « romans » de Nothomb sont techniquement des novella.

      Pour ma part je préfère les novellas aux nouvelles. Je n’aime pas trop l’idée d’avoir des idées balancées comme ça sans développement (ou très peu), ou sans background, ou sans avancée des personnages. En fait je trouve qu’il manque toujours quelque chose dans une nouvelle.
      Alors que dans une novella, qui n’est pas beaucoup plus longue, on peut avoir ce truc qui manque, sans pour autant aller rajouter des longueurs pour en faire un vrai roman.

      Mais je comprend parfaitement qu’on n’accroche pas, au début je n’étais pas du tout convaincue, c’était juste comme ça. Je savais que je n’aimais pas trop les nouvelles.
      Certaines ont très très bien fonctionné (AssaSynth !! ou les Tensorate de J.Y. Yang …) et du coup maintenant je ‘n’hésite pas à tenter si je peux 🙂

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      1. Pour moi, la nouvelle, c’est 7-8 pages, voir 10 max, après, on perd forcement l’unité de lieu, de temps ou d’action.
        Après, les romans courts de 200 pages tel que les écrivent Simenon, Zweig ou Bukowski, j’irais pas jusqu’à dire que ce sont des novella. Je ne sais pas pourquoi mais j’y vois plutôt des trucs feuilletonnant.

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        1. 10 pages tu y va loin, ça existe, bien sur, mais dans la plupart des recueils que j’ai lu la moyenne allait plus dans les 20-30 pages, en étirant jusqu’à 50.
          Je ne pense pas qu’on utilise « Novella » sur des textes historiques. L’appellation est plus pour les textes récents (normal, ça n’existait pas à l’époque).

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  2. Bonjour
    Moi aussi j’ai beaucoup aimé cette novella que je viens juste de finir. Et le format court ne me gêne nullement.
    Je connais même certaines nouvelles de 2 ou 3 pages qui sont des chefs d’œuvre, comme « Sentinelle » de Fredric Brown qui arrive à faire passer moult sentiments en 1 page 😊

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    1. J’ai un peu plus de mal avec les nouvelles, j’en lis de temps en temps mais j’ai très rarement de vraiment bonnes lectures. Du coup je préfère me concentrer sur ce qui me plait le plus, tant pis, je laisse les nouvelles à ceux qui les apprécient !

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      1. J’ai eu de la chance dans ma jeunesse car j’ai découvert très tôt la Grande anthologie de la SF qui regroupe, par thèmes, nombre de nouvelles de qualité. Ainsi je me suis attaché à ce format et ai découvert certains auteurs phares qui n’ont publié que des nouvelles.

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