Les Prodiges de l’Empire, tome 1 : Darien de Conn Iggulden

Bragelonne, 355 pages, 2019, Fantasy

La ville de Darien est une grande puissance dirigée par 12 familles. Mais tout le monde n’est pas content de l’inertie et de l’immobilité des choses dues au fait que le Roi actuel est très jeune et très passif. Un général en particulier, à la tête d’une armée surnommée les Immortels, en a marre de végéter à ne rien faire en dehors de la capitale. En plus ça n’est pas gratuit d’entretenir et de maintenir en étant de se battre autant de soldats, et il a vraiment peur que ce coût du fait de leur inutilité finisse par faire dissoudre son armée par des nobles qui n’ont aucune vision globale de la dangerosité de la période actuelle. En effet il voit partout un très gros relâchement de la sécurité et il pense qu’un de leurs ennemis ne va pas tarder à en profiter pour les attaquer …

Du coup on suit une multitude personnages qui se retrouvent embarqués dans la révolte de ce général contre les 12 familles de Darien et le trône du pays. Je vous copie colle une partie du résumé éditeur pour les personnages parce que je n’aurais pas fait mieux moi, même : Il y a (entre autre) Elias Post, un chasseur ; Tellius, un vieux bretteur banni de chez lui ; Arthur, un garçon qui ne peut pas parler ; Daw Threefold, joueur et arnaqueur ; Vic Deeds, qui n’éprouve jamais la moindre culpabilité ; et Nancy, une jeune femme dont le pouvoir pourrait les perdre tous.

J’ai lu ce livre en LC, sur une période d’environ un mois du début à la fin. Il s’agit donc d’une façon de lire très inhabituelle pour moi. J’avais peur que les périodes de creux entre deux parties me bloquent et que j’ai envie d’abandonner. Mais en fait non, ici je n’ai pas eu ce problème. Il faut dire ce livre est sans doute l’un des livres les plus facile à rentrer dedans que j’ai lu en fantasy. Le style est très efficace pour ça, il nous emporte dans l’intrigue en quelques lignes. Il n’y a pas non plus de gros worldbuiding, pas de complications, un univers simple et les personnages, si ils sont nombreux, sont facile à se rappeler dans le sens ou ils sont tous bien distincts avec leur petite histoire. Je les ai tout de suite replacé et je n’ai eu vraiment aucune difficulté à continuer comme si je ne m’étais jamais arrêté.

Du coup je pense que pour un débutant en fantasy, ou une personne qui a peur des gros univers complexes, c’est vraiment une lecture que je conseillerais maintenant.

Pourtant, en tant que lectrice confirmée de fantasy, j’avoue avoir été un peu déçue de ce tome. Le seul point vraiment positif est le fait que finalement c’est limite (totalement) un oneshot. Le final n’amène pas à une suite, il n’y a rien d’irrésolu sur l’intrigue qu’on a suivi ici. Du coup je ne me sentirais pas obligée de lire la suite.

Je pense que le gros souci de ce livre est le fait qu’il manquait de spécificités, et d’explications. Au final on termine l’ensemble sans avoir vraiment compris comment fonctionnait concrètement le pays et la ville dont on parle, sans avoir non plus vraiment compris comment marchait la magie en général (elle existe, c’est tout). On le devine, mais au final ça reste flou.
Chaque passage est court et ne perd pas de temps. Mais du coup j’ai aussi eu l’impression de les passer à toute allure et ne jamais vraiment me sentir totalement dedans.

Idem pour les personnages qui sont nombreux et qui changent au fur et à mesure du récit (on ne cesse d’en ajouter, même au moment du final). Du coup je pense aussi que le problème fondamental pour moi qui aime les fantasy centrées sur les personnages, était le fait que je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à aucun d’entre eux en dehors du seul personnage qu’on suit du début à la fin (Elias). Je dirais que les personnages sont plus des accessoires pour raconter l’ensemble de cette intrigue centrée sur la ville de Darien que des vrai protagonistes. En fait j’ai plus eu l’impression de lire x petites histoires qu’un tout, malgré le final ou tout se rassemble.

Comme je le faisais remarquer à ma binôme au cours de la lecture, je pense que l’ensemble manquait d’un « plus ». De quelque chose de spécifique qui la démarquait des autres. Il n’y a ni personnages vraiment marquants, ni ensemble politique spécifique, ni intrigue particulièrement tordue – elle est relativement simple au final, c’est l’histoire d’une tentative de coup d’état et de révolte populaire.

Au final je me demande vraiment quel élément restera dans ma mémoire d’ici quelques temps quand j’aurais oublié les détails.

Ceci dit ce n’était pas mauvais. Comme je l’ai dis avant c’était fluide, sans temps mort, facile à rentrer dedans. Je n’ai pas trouvé de défauts visibles et même en cherchant la petite bête je n’ai rien de mauvais à vous en dire. Au final ce tome a beaucoup de qualité et plaira sans doute à pas mal de monde. Ce n’était juste peut être pas assez pour moi.

6 commentaires sur “Les Prodiges de l’Empire, tome 1 : Darien de Conn Iggulden

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  1. Entièrement d’accord avec ton analyse, j’ai aussi trouvé ce titre bof, sans rien pour vraiment le démarquer, rien de rédhibitoire mais rien de remarquable. Je me rappelle aussi avoir été un peu frustrée par l’univers mais ravie que ce tome 1 se suffise à lui-même ^^!
    Dommage après tout le tapage fait par Brage et les belles couvertures

    Aimé par 1 personne

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