L’Interdépendance, tome 3 : The Last Emperox de John Scalzi

Tor Books, 336 pages, 2020, Science-fiction

J’ai mis longtemps à écrire cet avis, il a traîné dans mes brouillons un bon paquet de temps. Et … c’est parce que j’ai eu du mal sur ce tome … malheureusement.

Je ne dis pas que le livre est mauvais dans son ensemble, parce que j’ai beaucoup apprécié la seconde moitié, presque autant que le second tome qui n’a pas été loin du coup de cœur. La fin a même été géniale par certains cotés et on a eu quelques belles révélations et quelques faits limite choquants ce qui ont relevé le tout.

Mais la première partie n’a pas vraiment été à mon gout.
La preuve est que j’ai mis 4 jours à lire 150 pages, sans arriver à rentrer dedans, alors que les 180 pages suivantes ont été dévorées en une soirée.

Pourtant ça commençait bien, avec un prologue qui pour moi était un hommage à H2G2 pour ceux qui connaissent, avec un narrateur omniscient qui raconte de façon très neutre/sérieusement les événements tout en se moquant ouvertement des protagonistes de façon un absurde. Excellent !

La suite m’a bien refroidi. J’ai beaucoup de critiques à en faire malgré le fait que j’ai vraiment bien apprécié le final et la seconde moitié.

Déjà j’ai trouvé dommage que l’auteur intègre dans ce dernier tome des chapitres qui d’un coup se préoccupent du petit peuple alors que dans les deux tomes précédents on n’en entendait jamais parler. J’avais l’impression qu’il c’est subitement réveillé et qu’il s’est dit qu’il ne pouvait pas terminer sa trilogie sans ça.

En plus cette partie était loupé pour moi parce que c’est l’inverse du célèbre « show, don’t tell » donc on est bien moins immergé dedans. Et j’avais l’impression l’auteur me dictait ce que je devais en penser.

Par exemple on peut résumé un passage de l’ensemble par « oui dans ces temps la les dirigeants ont finalement trouvé que c’était plus simple pour ne pas se faire détrôner de donner la sécurité sociale à tout les habitants car une personne qui n’a pas à s’inquiéter de sa santé sera bien plus heureuse », qui est clairement une critique du système américain actuel, l’une des marottes de l’auteur (ceux qui le suivent sur twitter ou son blog le savent).

Et ça passe mal dit comme ça je trouve, ça semble sorti de nulle part. J’aime bien qu’on critique la société actuelle, mais je préfère quand c’est bien intégré dans le récit, et la ça n’était pas du tout le cas. Encore si ça avait été l’un des sujets principaux du livre, ça serait passé sans souci. Mais c’est la façon de délivrer son message que je n’ai pas apprécié (même si le message est bon).

Il n’y a pas que ça qui m’a déplu sur la première moitié du roman. Il y a aussi le fait qu’au final on a l’impression que l’auteur ne faisait que répéter tout ce qui se passait avant.
Plein de redites, on repasse sur des sujets déjà vus, très peu de nouveautés.

Au final même en considérant la suite, ou il ne se passe pas tant de choses que ça, j’aurais limite tendance à dire je pense que l’auteur manquait de matière sur ce tome ci. Les éléments qui poussent le final se comptent sur les doigts d’une main, tout le reste ne menait à rien.

Pour revenir sur ce dernier point j’ai trouvé la structure générale du récit un peu bancale par moment. Je vous explique : Il y avait plein d’éléments secondaires mais importants qui sont bien démarrés en fanfare dans le récit, avec une quantité de temps passé dessus, qui préoccupent énormément les personnages principaux … Et qui finalement ne servent à rien, car se terminent de façon avortée et indifférente à la fois, au milieu d’une phrase qui parle d’autre chose pour certains, sans que la résolution ai une quelconque importance pour l’intrigue. Ça donne une impression bizarre sur la globalité, comme si l’auteur n’avait plus envie de les développer (ou ne savait pas comment les faire évoluer sur la fin) et s’en débarrassait de la façon la plus rapide qui soit.

Alors je nuance mon dernier point : je suis d’accord que le processus est aussi important que la destination et qu’on peut intégrer des éléments qui ne mènent à rien mais qui sont utiles dans la narration.
Mais pour le coup ici j’ai trouvé que ça tournait un peu en eau de boudin surtout parce que ça concerne principalement le coté scientifique et je trouve que celui ci aurait du être important vu que c’est le sujet principal des deux premiers tomes. Disons qu’il n’est pas exploité à son maximum. On n’a pas de vrai nouvelle découverte la dessus, tout se résout de façon limite magique. Ce qui m’a un peu (beaucoup) déçu.

On va arrêter la pour les critiques parce que vous allez avoir l’impression que je n’ai que des trucs négatif à en dire alors que ce n’est pas le cas. C’est juste plus facile d’élaborer la dessus vu que ça brosse dans le mauvais sens du poil.

Du coup je ne sais pas trop quoi en penser, il y avait du bon, du très bon même avec la fin, mais aussi du mauvais et 4 jours d’ennui sur la première moitié …

Mon avis sur les tomes précédents : tome 1: L’effondrement de l’empire, tome 2: Les flammes de l’Empire,

Ce livre entre dans le challenge Summer Star Wars IX,

Ce livre entre dans le challenge S4F3

3 commentaires sur “L’Interdépendance, tome 3 : The Last Emperox de John Scalzi

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    1. C’est marrant comment un avis change avec le temps et le recul. J’ai du l’apprécier sinon je ne l’aurais pas dit dans la chronique, mais tout ce qui me reste après 6 mois ce sont les points négatifs. D’ailleurs en relisant la chronique j’ai été surprise de lire ça parce que dans mon esprit je n’avais vraiment pas aimé ce tome 😛

      Ceci dit, c’est du Scalzi, ça reste plaisant même quand on aime moins donc je suis sure que plein de monde appréciera ce livre !

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