Le dernier héraut-mage, tome 3 : Le prix de la magie de Mercedes Lackey

Milady, 544 pages, 2010, Fantasy

Ce troisième tome était un bon mélange des deux précédents. Mais j’avoue que je ne sais pas trop quoi en penser. J’ai aimé, il n’y a pas de doute la dessus. Mais je suis quand même resté plus sur ma faim que les précédents. Je crois que le début m’a moins touché, et du coup je n’étais pas autant dedans sur la fin, quand les choses commencent à bouger.

Ce tome est principalement une histoire relationnelle. L’intrigue principale met du temps à arriver, mais quand elle arrive elle est tragique et pourtant pleine d’espoir. Du coup on est plus sur une fantasy qui joue sur l’émotionnel, l’attachement aux personnages. Il ne faut pas non plus chercher le non manichéen, on est sur du très classique sur ce point. Les méchants le sont juste parce qu’ils sont méchants et veulent plus de pouvoir et sont capable de tout les méfaits juste pour ça. Enfin disons que les héros ne cherchent pas vraiment à en savoir plus, du coup on ne saura jamais vraiment pourquoi.

Il y a par contre de la nuance pour traiter les personnages homosexuels. Par exemple les parents du héros qui veulent que leur enfant soit ce qu’ils considèrent comme « normal », sans pour le détester pour autant parce qu’il ne l’est pas. Le personnage lui même a des sentiments contradictoires sur la question, il aime ses parents mais ils l’énervent aussi. Les mœurs de l’hétérosexualité dans un univers de ce type et la « honte » que ça peut apporter à une famille ou a une institution si un de leurs membres importants l’est, reste un sujet très important de ce tome et de la série.

Par exemple le héros est assez âgé dans ce tome (sans pour être vieux, les mages vivent plus longtemps que les humains normaux). Ça fait des années et des années qu’il agit pour le bien de Valdemar. Pour le peuple il est le Héros du pays, ils l’adorent. Et pourtant il se refuse à accepter une nouvelle relation qui pourrait lui apporter le bonheur juste parce qu’il a peur que Valdemar et les Hérauts soient moqués et décrédibilisés à cause de ça. Il sait que vu qu’il est célibataire depuis une 50ène d’année les gens ont oublié le fait qu’il était homosexuel et n’a pas envie que ça ressorte une nouvelle fois.

Bref, dans ce tome on reste sur le sujet du précédent. Vanyel se bat de façon diplomatique mais les menaces sont réelles. Un de leur voisins tombe sous la dictature d’un prophète qui déclare que tout les mages sont les enfants du diable, ce qui fait arriver tout une tripotée de réfugiés à Valdemar, dont certains n’ont pas que l’envie de liberté, mais sont aussi la comme espions pour essayer de savoir si Valdemar est du coté des démons ou du bien.
Des attaques soudaines et des accidents bizarre se passent un peu de partout. En plus ça fait des années qu’aucun enfant avec des pouvoirs de mages n’est apparu à Valdemar, ce qui fait que les Hérauts-mages sont de moins en moins nombreux.

J’ai pour ma part trouvé ce début un peu lent. Il faut bien passer les 60% avant que l’intrigue semble démarre un peu. Je ne considère pas vraiment ça comme un défaut, vu que c’est un peu la caractéristique des romans de l’autrice depuis le début. Des romans ou l’évolution des personnages et le chemin parcouru sont aussi importants que l’intrigue.

Comme je le disais c’était surtout parce que je n’étais pas à fond dedans, contrairement aux précédents. En fait j’avais un peu l’impression que le livre voulait me donner des leçons, parce qu’à chaque fois que les personnages font une erreur ça finissait bien avec des excuses et une bonne morale. Et ça arrive plein de fois dans le début du roman, du coup trop pour moi j’imagine.

Ça m’a un peu énervée et ça m’a fait sortir du livre. Le pire c’est que je pense que c’était déjà le cas avant dans les tomes précédents, mais vu que j’était bien dedans, je n’avais pas eu cette impression. Peut être que c’était le tome de trop, ou que je l’ai lu au mauvais moment, aller savoir …

Bref, tout commencer quand on découvre un Barde, Stefen avec un don extraordinaire : il peut soulager la douleur en chantant, et aussi modifier le comportement émotionnel de ses auditeurs. On l’embauche tout de suite pour soulager le roi, qui est mourant d’une maladie chronique qui le fait vivre dans la douleur. Sans dévoiler son pouvoir à tous, bien sur, car il ne faut pas faire savoir que le roi est faible, ça pourrait encourager leurs ennemis à attaquer.

Mais la situation se dégrade sur la frontière, du coup Vanyel et Stefen sont chargés d’aller dans la région d’enfance de Vanyel, qui se retrouve donc à loger à nouveau chez ses parents. Lorsque la mère de Vanyel est attaquée par un mage venant de nulle part, celui ci comprend qu’il existe une menace cachée, et que la disparitions progressive des mages à Valdemar n’est peut être pas un hasard …

Voila donc pour ce dernier tome. Dans l’ensemble je ne regrette pas d’avoir lu cette trilogie, qui est la meilleure de la saga pour l’instant malgré tout. C’est vraiment de la Fantasy bonne humeur, malgré les drames, car il y a toujours de l’espoir. On est vraiment dans l’esprit inverse de la Dark/Grimdark fantasy qui est à la mode en ce moment.


Mes avis sur les tomes précédents tome 1 : La proie de la magie (à venir), tome 2 : Les promesses de la magie,


2 commentaires sur “Le dernier héraut-mage, tome 3 : Le prix de la magie de Mercedes Lackey

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  1. Ah c’est marrant je n’ai pas été marquée par le côté moralisateur de l’histoire, mais c’est vrai qu’à ce niveau-là les hérauts sont tous un peu comme ça. Personnellement, cette trilogie me rend toujours très triste de part la solitude de Vanyel qui en ressort.

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